Des offrandes aux Dieux


On peut dénombrer un certain nombre d’offrandes identiques dans tous les cultes, dans toutes les traditions, voyons quels sont les différents types d'offrandes...

Offrande Désintéressé ou spontané

L'offrande désintéressée peut se rencontrer, par exemple, passant près d'un temple, ou l’on dépose spontanément des fleurs.

Offrande prescrite

Certaines offrandes sont prescrites comme c'est le cas pour la libation,  offrande systématique de quelques gouttes d'un liquide que l'on va boire, gouttes qu'on laisse tomber au sol, sur la victime d'un sacrifice ou une autre offrande. Souvent, il s'agit de vin généralement.

De même, elle accompagne toute signature de traité, au point que spondế, par métonymie, désigne aussi le pacte. Elle peut aussi prendre place dans le cadre d'un rituel plus codifié, comme celui de l'invocation aux puissances chtoniennes Une telle libation, nommée khoế, en grec, s'apparente plus au sacrifice, puisque la boisson versée ne sera pas consommée.

Il est en outre possible d'offrir des vêtements aux statues des dieux. Ainsi, lors des grandes panathénées, l'on promenait en procession la statue d'Athéna, habillée d’une péplos tissée pendant l'année.

Un cycle précis


La libation s'accomplit au moins trois fois par jour : au lever, au dîner et au coucher. Elle permet aussi d'attirer rapidement l'attention des dieux, afin de protéger un départ, par exemple : c'est dans ce cas un geste apotropaïque « qui écarte le mal. »

Offrandes motivées

On pratique l'offrande individuelle ou collective d'objets précieux, qu'on enfermait dans un trésor conservé par les prêtres. L'épigraphie nous renseigne de manière exhaustive sur certains trésors, puisque leur inventaire devait être précis ; le prêtre sortant, en effet, devait prouver qu'il n'avait rien emporté et tenait des comptes. Les cités victorieuses en temps de guerre pratiquaient ce type d'offrande officielle. La ville de Delphes nous en offre de nombreux témoignages : s'y alignent les trésors emplis d'objets commémorant la victoire par des statues, ou peintures, offerts par des cités, le long de la voie sacrée. Les cités rivalisaient entre elles parfois pour offrir le trésor le plus luxueux. Il est notable que lors de certains épisodes de l'Histoire grecque, comme la guerre du Péloponnèse, les trésors, offerts par des cités ennemies, célèbrent des victoires de Grecs contre d'autres Grecs. Le lien avec le sentiment religieux peut parfois sembler lointain.

Les Grecs pratiquaient aussi l'ex-voto, objet offert en remerciement d'une aide divine. La coutume concerne principalement les guérisons, attribuées à Asclépios ; l'on offrait généralement une plaque représentant le membre guéri. Les athlètes, d'autre part, remerciaient les dieux en leur destinant une statue d'eux-mêmes, en cas de victoire. Dans certaines villes comme Olympie, des emplacements spécifiques étaient réservés à ces statues. De manière informelle, lors d'un succès inespéré il était de coutume de réserver une part du butin aux dieux.